104e Revue du FC Lutry 2019
… potins de coulisses
Les 3, 4, 10, 11, 17 et 18 mai 2019

Valentine Krauer | En 1915, les Lutryens allaient pour la première fois s’autoriser à rire d’eux-mêmes et du monde alentours au profit de leur club de football. La revue de Lutry était née. Pour la 104e fois consécutive, la vieille dame va allègrement grimper sur la scène de la salle du Grand-Pont, brandissant avec fierté son titre de plus ancienne revue du canton ! En effet, grâce à une équipe de bénévoles enthousiastes, le FC Lutry pourra une fois de plus compter sur les bénéfices engendrés par le spectacle pour la formation de ses juniors. Il en faut, des bonnes volontés pour monter chaque année un tel spectacle. Savoir se moquer sans fâcher, se renouveler sans cesse, trouver un metteur en scène financièrement accessible, des comédiens disponibles pour enchaîner les répétitions, penser au graphisme des affiches, dégotter des décorateurs, des machinistes, des bonnes âmes pour servir les apéros… et on ne parle pas de la comptabilité et des sponsors. Quelle belle énergie déployée pour rassembler les villageois autour de l’humour, l’autodérision et le club de foot ! Voilà dix ans que, Patricia Ceppi, présidente de la revue pose son regard attentif sur cette fourmilière. Aujourd’hui, heureuse de ce temps donné à la belle aventure, Mme la présidente laisse son siège à qui voudra s’y asseoir pour aller s’installer dans la salle et se délecter de la cuvée 2020 sans responsabilité. Cette année, l’affiche nous dévoile un singe dans une loge de théâtre… l’animal n’en est pas à son premier coup, on le voit déjà sur les programmes de 2005, 2011, 2018… Un singe ? Mais pourquoi ? On trouve la réponse dans les annales du bourg. Au XVIe siècle, un habitant de Lutry,
appartenant à une confrérie bernoise nommée « Zum Affen » (en français « Aux Singes »), participait à la reconstruction de l’église. Dès lors, les villageois se sont vus affublés du sobriquet « les singes ». Ont-ils interprété ce surnom comme un signe du destin ? En tout cas, depuis des décennies, les créateurs de la revue, en véritables acrobates du verbe vont singer sans complexes les grimaces de l’actualité.
Répétitions depuis le mois de janvier
La présente récolte rassemble quatorze sketches mitonnés avec soin depuis le mois de septembre. Des situations caricaturales qui égratigneront un peu les personnalités et les faits divers de l’année 2018. Sous la direction d’Eric Ceppi, treize plumes se sont accordées pour donner aux évènements d’ici ou de là-bas une couleur drôle, parfois caustique, mais toujours respectueuse. Elles effleureront les képis de la police de Lavaux, chatouilleront les moustaches des « Charlots » qui donnent aux séances de la municipalité un air de cinéma muet et caresseront les potins de la buvette du FC. On décoiffera les balais des employés de la voirie, et la Société de sauvetage qui, en 2018 a accueilli la rencontre internationale, se verra offrir une place de choix dans le panthéon de la plaisanterie. On rouvrira pour quelques minutes les valises de Pierre Maudet, histoire de partager entre tous ses souvenirs de vacances. Les auteurs évoqueront la couleur des gilets jaunes qui, éclairés par le soleil du petit bourg, prendra des teintes dorées, ils revisiteront les subtils échanges des deux sages Donald Trump et Kim Jong-Un et surferont sur la vague du mouvement « me too » pour donner du rire et de la légèreté à notre actualité parfois pesante. Un grand coup de chiffon sera passé sur le bar du Caveau des Vignerons pour cueillir quelques délicieux morceaux de conversations, façon brèves de comptoir. Pour finir, nous ne quitterons pas la salle sans comprendre à quel point les machinistes sont indispensables… Donnant au spectacle des airs de Broadway, des tubes de Joe Dassin, Queen, Michel Sardou, Plastic Bertrand, le livre de la jungle, Khaled ou encore Bigflo et Oli ont été parodiés pour donner à chaque scénette sa chanson accompagnée au piano par Yann Gerber. Figure connue à Lutry puisqu’il y enseigne la musique dans les classes secondaires. Yann Gerber est également guitariste et chanteur.
Pour incarner ces personnages bigarrés, dix acteurs se rassemblent pour répéter depuis le mois de janvier. Certains comme Marc Aeby, Nicole Mottier et Deborah Gavin, ont dit « oui » à la revue il y a dix ans et plus et renouvellent leurs vœux chaque printemps. Ludovic Langrand et Lucille Favre lui restent fidèles depuis leur rencontre, il y a respectivement 4 et 2 ans. Jean-François Chapuisat pensait pouvoir vivre sans elle, mais il y est revenu après vingt ans d’absence, Lionel Jayet, âgé de onze ans, est tombé dedans quand il était petit… il brûle les planches du Grand Pont pour la quatrième fois ! C’est une première pour Cindy Freudenthaler, Christelle Amiet et Loïc Desfayes qui ont pris le risque de rester accros ! Jean-Gaël Diserens, comédien et conteur passionné, saisit à nouveau l’occasion de passer de l’autre côté du miroir, en assurant la mise en scène du spectacle. Cette cuvée passera l’actualité en revue depuis l’arrière-scène puisqu’une équipe exceptionnelle a travaillé d’arrache-pied pour reproduire des loges sur l’estrade. Grâce à la persévérance de ce collectif aux prises avec des décors parfois récalcitrants, « Lutry… ça coulisse ! » Et à Lutry, on ne fait pas une soirée sans vignerons! Chaque représentation sera précédée d’un apéro offert par diverses caves de la région. Le spectacle du 11 mai se décline sous forme de soirée-repas, avec son désormais
traditionnel tartare de bœuf.
Dates3 et 4 mai; 11 et 12 mai et 17 et 18 mai.Ouverture des portes à 19h15 spectacle à 20h15.
Soirée du 11 mai : ouverture des portes à 18h. Tartare servi de 18h30 à 19h45. Début du spectacle 20h15 possibilité de commander une assiette de crudités et charcuterie à la place du tartare, le préciser à la réservation).
Prix des places: Fr. 25.- et Fr. 50.- pour la soirée du 11 mai (entrée et repas compris, commande jusqu’au 6 mai).
Réservations et achat des billets: sur le site www.revuefclutry.ch ou au kiosque de la Grand Rue 7, à Lutry.



