Incertitude ?
Cela peut parfois occasionner bien des troubles en regard à la réalité

Mais pourquoi ? La faute à « l’évolution » de nos sociétés ? Du sport fauteuil ?
Pierre Scheidegger, Panathlon-Club Lausanne | Notre jeunesse aime… semble-t-il, le sport. Toutefois en acceptant, on doit l’avouer, un sport opposé à une concurrence de plus en plus active par le e-sport et les jeux sur les réseaux sociaux.
C’est grave… Docteur ?
Oui ! Car à ce qu’il paraît, près de vingt pour cent des ados ne font quasiment aucun sport en dehors des obligations scolaires.
Oui ! Car, en corollaire, on accepte une augmentation « régulière » de l’obésité auprès de notre jeunesse.
Tout médecin agitera la sonnette d’alarme avec raison, soit :
• L’importance que notre société… se bouge.
• L’importance que notre jeunesse pratique un ou plusieurs sports de son choix.
Néanmoins, il faut l’avouer, les jeunes sont beaucoup plus… « poly-sportifs » dans leurs prémices pour choisir, sous influence ou pas, le sport de prédilection qui leur convient. Nous le savons, cette influence n’est pas aussi anodine qu’on pourrait le penser. L’appel de bien des sports multiplié par les médias, mais surtout par les télévisions, impliquent souvent le ou les choix de notre jeunesse. Cela peut parfois occasionner bien des troubles en regard à la réalité.

Et pourtant !
Même si un certain équilibre se manifeste entre filles et garçons pour le choix de leur sport accepté, il faut reconnaître une certaine différence entre dix et quatorze ans, en obligeant l’acceptation des genres. On reconnaîtra que les filles opteront initialement pour la danse, la gymnastique, voire la natation, alors que les garçons se dirigeront plus naturellement vers des sports d’équipe, tels le football et le hockey, sans oublier le cyclisme, voire le ski. N’oublions pas, néanmoins, cette volonté d’offrir une totale parité et d’équité pratiquée actuellement en tout sport. Cette vision ouvrant des horizons autant aux filles… qu’aux garçons. Ces premières options sont généralement considérées « encore » comme jeux ou loisirs en ne cherchant pas exclusivement à « adhérer » à un club qui, de plus en plus, entrouvre leur porte aux sports mixtes. Initiative et ouverture à l’évolution de nos sociétés très appréciées par beaucoup. Cette situation se concrétisera lors du choix définitif de la discipline choisie, par la ou le jeune sportif. Ce sera une situation obligée. Une nouvelle étape de l’adolescent à la pratique de son sport. Le club en sera devenu une nécessité.
Découverte
Personne ne connaît son destin sportif, même en rêve. Ceci vaut aussi pour son adhésion à un club de sport. Ce dernier, qu’on le veuille ou non, est une école de vie. Ce sera vraiment, pour le et la jeune sportive, une découverte. Découverte jamais facile à assimiler. Le rêve est rarement de mise, remplacé il est vrai, par moult obligations et découvertes. Le club sera ou devrait rester le souvenir d’une superbe expérience qui sera gravée dans les gênes de son existence. Expériences teintées de plaisirs et de déceptions, de défaites et de victoires. Ses entraîneurs lui apprendront, fille ou garçon, que la réussite « s’achètera » par septante pour cent de travail, vingt pour cent de don et… dix pour cent de chance. C’est un privilège, mais aussi un devoir pour accéder à ses désirs. En acceptant cette vérité, le jeune sportif aura éliminé biens des incertitudes de sa jeune existence. C’est aussi la beauté du sport.