Des cadeaux par milliers
Dans notre société, chaque jour reçoit son lot d’informations désespérantes et catastrophiques. Il n’y a qu’à regarder les journaux, la TV ou écouter les infos, c’est à vous en faire exploser le taux de suicides et de dépressions. Vient alors le bon vieux patriarche à la barbe blanche, les odeurs de cannelle, le vin chaud, le pain d’épice, le sourire des enfants et décembre se trouve en ébullition. Sans être particulièrement euphorique à l’idée que Noël arrive, il faut tout de même se préserver encore des moments de joie malgré tous les chaos ambiants…
La foire commerciale de Noël a débuté, incitant le consommateur à courir les magasins à la recherche d’un quelconque objet qui n’a souvent qu’une vocation, prouver qu’on n’a oublié personne. Quant à la course aux jouets stars, elle débute chaque année plus tôt, et tant pis pour les retardataires. Quoi qu’il arrive économiquement, à Noël les cordons de la bourse se desserrent et on bascule du côté obscur de la consommation à tout prix. Le bourrage de crâne bat son plein à l’aide d’une publicité omniprésente: catalogues dans les boîtes aux lettres, pubs à la télé, décorations toujours plus précoces… Mais Noël reste encore une période d’entraide, de solidarité et de réjouissances en famille qui sauve un peu cet esprit qui tend à perdre son sens dans une société qui voudrait nous faire croire que le bonheur est dans des pulsions matérielles. Que l’on soit croyant ou non, l’être «humain» existe encore après tout, et Noël est l’occasion de faire la fête avec les gens qu’on aime, l’occasion de semer un peu de bonheur autour de soi. Rien n’oblige à se ruiner: il existe plein de jolis petits cadeaux pour quelques francs, et il existe plein de manières de manger un bon petit plat pour pas cher. Bref, quoi que l’on pense de cette frénésie, accordons-nous une fois par an une trêve dans ce monde de brutes.