Image d’antan – Les galoches d’un paysan au XIXe siècle
Faire preuve de subtilité dans cette fabrication

Gérard Bourquenoud | Certains journaux romands ont, depuis quelques années, la marotte de publier régulièrement des photos d’antan sur lesquelles des lecteurs récoltent parfois des souvenirs. Un quotidien fribourgeois en dévoile une dans chaque édition, l’hebdomadaire romand de la paysannerie une fois par semaine, alors que des journaux régionaux claironnent par intermittence. Est-ce pour glorifier les vieilles choses, les activités agricoles et métiers d’autrefois, où remémorer la physionomie de certaines figures du monde paysan ? De telles photos permettent à des milliers de lecteurs de se retremper dans la vie d’une certaine époque, à l’image d’une auréole. Cette semaine, nous avons choisi un paysan glaronnais qui, au début du 19e siècle, ne connaissait pas d’autres chaussures que celles qu’il était contraint de fabriquer lui-même. Avec du bois résistant aux intempéries et au poids de l’homme, il façonnait des galoches destinées à son usage personnel. Pour ce faire, il se transformait en menuisier en ayant recours à l’ingéniosité qu’il lui venait à l’esprit. Et pour que ses chaussures puissent tenir à ses pieds et marcher en sécurité, il fixait des bandes de cuir à des tringles de fer ancrées de chaque côté du sabot, ainsi que des cordons en guise de lacets. Au fil des ans, il n’a cessé d’améliorer le confort de ses chaussures, afin d’éviter de se tordre un pied ou de se fracturer une cheville dans un champ creux ou sur un chemin caillouteux de montagne. Ce paysan glaronnais a donc, comme beaucoup d’anciens, fait preuve de subtilité dans la fabrication de ses galoches.