Médecine douce – Et si on parlait moxas ?
Pratiquable à domicile par le patient afin de soutenir son traitement en acupuncture

Pascale Gentil, acupunctrice à Savigny. |. Dérivée de l’acupuncture, la moxibustion consiste à chauffer, à l’aide d’une sorte de «cigare incandescent», différents points d’acupuncture. Ceci peut être pratiqué à domicile par le patient afin de soutenir son traitement en acupuncture ou lors de troubles les plus communs tels que diarrhées, rhume, eczéma, constipation, maux de tête, angine, rhumatismes, lumbago, etc. Les moxas sont fabriqués à base d’armoise dont il existe plusieurs espèces connues de tous comme l’estragon, l’absinthe ou le génépi. Ici, nous utilisons l’artemisia vulgaris ou herbe de la Saint Jean. Elle est séchée, broyée puis compressée sous forme de cigare. Une fois allumé, il produit une chaleur qui varie entre 500° et 600° et possède un spectre infrarouge spécifique qui va stimuler, comme le feraient les aiguilles, les points d’acupuncture choisis. Pour cela, il suffit d’approcher le moxa le plus près possible de la peau pendant trois minutes sans la toucher. Le point doit devenir rosé et chaud. Si la chaleur est trop forte, éloignez-le pour que cela devienne supportable. Une fois les points traités, recouvrez-les afin de garder la chaleur. Ne pas faire de moxas en cas de fièvre (>38°), traumatisme de la peau, quand elle est déjà chaude ou brûlée. Prudence lors de grossesse et lorsque vous avez vos règles. Par exemple, un grand point à utiliser pour le bien-être est le 36E appelé également point de la longévité. Il peut être moxé tous les jours. Demandez conseil à votre thérapeute.