Obsolescence
Obsolescence programmée. Un concept que nous aurions refusé en bloc s’il avait été soumis aux votations (quoique…) mais que nous acceptons bien malgré nous dans notre vie quotidienne.
L’obsolescence, fatalité de l’évolution naturelle des choses dans un monde qui change, symptôme de la désuétude d’un objet qui est remplacé par un autre plus performant. En soi-même, le terme n’a rien de choquant, il n’est que le corollaire du progrès. Qui de nos jours voudrait remplacer l’électricité par le gaz ou le charbon ?…
La programmation est, quant à elle, une terminologie un peu plus controversée, elle suggère une maîtrise du temps. Il ne s’agit plus d’optimiser la fabrication d’un objet mais plutôt de pouvoir faire plus et plus rapidement. La mesure du temps dédiée à une activité devient fluctuante et malléable. La décision du temps nécessaire pour fabriquer un objet ou avoir une activité est réduite au minimum nécessaire et devient un choix… Généralement, il s’agit d’un choix personnel, mais là où le bât blesse c’est quand l’industrie en décide…
L’obsolescence programmée donne à l’industrie les pleins pouvoirs. La machine supplante l’humain, l’économie roule à l’artificiel. Le superflu devient plus essentiel qu’un morceau de pain ! Posséder la technologie dernier cri n’est plus un luxe ou un signe de richesse, il est devenu une absolue nécessité pour pouvoir rester vivant dans un univers où les mises à jour président à notre destinée.
Les exemples sont légion, mais prenons le plus simple : perdre votre carte bancaire ou votre mot de passe et votre quotidien deviendra un enfer ! Vous présenter physiquement au guichet avec votre passeport et votre extrait de naissance ne réglera pas le problème, votre double virtuel vous a doublé…
Le temps est définitivement au tout numérique et l’accès au gratuit est – finalement – payant !…
Dans ce monde de vitesse, où le temps entre apparition et disparition se mesure à peine en décennies, il est impératif de se retrouver autour de quelques traditions, par essence récurrentes, immuables et anciennes, et de s’y rattacher. Votre hebdomadaire vous y convie.