Opinion
Mobilité douce : il y a encore du chemin à faire !

Anouk Hutmacher, Pour le groupe PS Oron et Sympathisant .e .s | Si Oron peut se targuer d’avoir construit une des plus belles et audacieuses pistes à mobilité douce du canton, on peut aussi regretter le caractère inabouti du chantier ! Réalisé le rêve de pouvoir se rendre d’Oron à Palézieux, à pied ou à vélo et sans risquer de se faire renverser en chemin… Volatilisées les craintes pour les enfants se rendant à l’entraînement de foot… Un kilomètre et quelque de sécurité absolue et de bonheur… et puis, plus rien ! Plus rien ou plutôt le retour à la triste réalité : l’aboutissement d’une politique de mobilité douce cohérente ne semble pas avoir été à l’agenda de cette dernière législature. D’un bout à l’autre de la Mobilidoux, ces quelques minutes sensationnelles se terminent par des tronçons rendus d’autant plus dangereux que l’on se sentait en grande sécurité juste avant. A une époque où l’on demande de limiter les trajets en voiture pour des raisons écologiques bien connues, de favoriser l’activité physique des enfants pour limiter les risques de surpoids et leur cortège de comorbidités ; à l’heure où tout un chacun doit chercher et trouver des solutions pour que les choses ne tournent pas plus mal, la piste à mobilité douce reliant Oron et Palézieux fait figure de projet pharaonique sans queue et sans tête. Dans l’élaboration de son programme pour les élections communales à venir, le groupe PS & sympathisants a constaté que, si bien des projets ont été finalisés à satisfaction, celui qui aurait pu faire figure de « première pierre », initiant une réelle et courageuse politique d’infra-structure plus respectueuse de l’environnement et favorisant la sécurité des enfants, s’est bien vite arrêté en chemin ! La commune est vaste et nécessite qu’on se soucie de relier chaque chef-lieu avec des solutions qui puissent convenir à chacune et chacun d’entre nous. Favoriser le « vivre ensemble » en sécurité et de manière durable et aller au bout des choses, c’est cet état d’esprit que nous souhaitons porter dans les débats de la prochaine législature pour la commune d’Oron.