Ropraz – Suzanne Stucki a fêté ses 90 ans
La fête de famille avait rassemblé samedi 15 juin au Repaire des Brigands une belle tablée
Martine Thonney. |. Depuis deux ans, Suzanne Stucki réside à l’EMS du Signal, tout en ayant gardé son domicile à Ropraz. C’est donc aux Cullayes qu’elle a été félicitée par le syndic Daniel Henry entouré de la secrétaire et de la boursière de la commune de Ropraz. Sa fille Nadine Chappuis et son fils Charly Stucki étaient heureux de ce moment convivial. Le syndic a souhaité un bon anniversaire à sa concitoyenne et lui a offert les cadeaux de circonstance. La fête de famille avait rassemblé samedi 15 juin au Repaire des Brigands une belle tablée, joyeuse des retrouvailles autour de la jubilaire. Ambiance garantie en compagnie des 6 petits-fils et 11 arrière-petits-enfants, des membres de la famille, des amis et connaissances! Née Suzanne Thuillard, elle vient de Froideville. Ses parents avaient un domaine agricole et quatre filles y sont nées. Suzanne, la seconde, est du 15 juin 1929. Elle a fait ses écoles dans le village et a beaucoup aidé à la ferme comme d’ailleurs bien des filles de sa génération. A 18 ans, Suzanne fait son arrivée à Ropraz comme fille au pair à la Forge tenue par Camille Porchet. L’épouse de ce dernier, Rolande, étant institutrice à Moudon, Suzanne s’occupait entre autres des deux enfants, Jean-Marc et Monique. Elle y est restée une année, mais la famille Porchet lui a demandé de revenir quelques mois plus tard pour un nouvel engagement. Suzanne était appréciée et efficace. Elle a accepté cette offre et un certain Marcel Stucki, domicilié au lieu-dit «La Moille de Vucherens» s’est assurément réjoui de cette décision… Mademoiselle Thuillard devint Madame Stucki au printemps 1953 à l’Abbaye de Montheron. Lorsqu’on lui demande où est parti le couple en tour de noces, elle a le sourire et les yeux malicieux en avouant que le lundi, elle apprenait à conduire le tracteur! Marcel n’avait pas perdu le nord… On peut conclure que le voyage d’une vie commune de 58 ans avait débuté sur les chapeaux de roue! Des jumeaux, Nadine et Charly, firent leur apparition et le travail n’a pas manqué. Ces derniers se souviennent de la tuberculose de leur maman (ils étaient alors âgés de 5 ans) et des visites du dimanche après-midi à Gilly avec leur papa Marcel au volant de sa voiture. La convalescence dura 8 mois. Grâce au camion de la Ligue vaudoise contre la tuberculose (LVT) qui sillonnait les villages pour radiographier les poumons des habitants, on a pu diagnostiquer moult cas et ceci dès 1949 jusqu’au début des années 1970. Suzanne Stucki, discrète et travailleuse, a vaqué à ses occupations quotidiennes et a suivi la Fanfare du Jorat au sein de laquelle jouaient son mari puis son fils. Un AVC en 1997 chamboule la vie et Marcel va beaucoup aider son épouse. Devenue veuve en 2011, elle est restée à son domicile avec des aides du CMS. Plus tard elle décida de ne plus rester seule et se sent «comme un coq en pâte» (sic) aux Cullayes. Que ce sentiment bienfaisant vous accompagne longtemps.
