Supprimer les cloches aux vaches : idée aberrante de scientifiques
Gérard Bourquenoud, Fribourg | Un hebdomadaire romand a publié récemment une information sur une étude de doctorat de l’EPFZ qui dénonce la pratique ancestrale d’accrocher des cloches au cou des vaches, parce que soi-disant leur bruit et leur poids nuisent à leur santé. Une idée ignoble qui provoque la colère des éleveurs.
Ne pensez-vous pas que les professeurs, étudiants ou scientifiques de l’EPFZ feraient mieux de sortir de leur laboratoire et de se déplacer sur les alpages et à des désalpes au canton de Fribourg pour se rendre compte qu’un troupeau de vaches sans cloche n’a aucun sens, avant de dépenser l’argent de nos impôts pour de telles futilités? Sont-ils conscients du tort moral infligé aux éleveurs et au monde rural? Même Suisse Tourisme estime que des alpages sans cloche seraient la fin d’un mythe, de l’image même de notre pays.
Les citadins désertent les villes pour aller vivre à la campagne, donc ils acceptent d’entendre les cloches des troupeaux la nuit comme de jour à proximité de leur domicile. N’est-il pas agréable de s’endormir en écoutant leur tintement?
Personnellement, je souhaite que la paysannerie sera unanime à enterrer cette idée aberrante de l’EPFZ, comme celle de couper les cornes aux bovins qui, je tiens à préciser, font partie intégrante de la nature de l’animal. Une initiative populaire fédérale a été lancée récemment dans notre pays pour maintenir les cornes des vaches ainsi que pour la dignité des animaux de rentes agricoles, car avec de telles absurdités, un jour on coupera les oreilles aux chevaux.
Ce qui est par contre plus réjouissant, c’est qu’un agriculteur fribourgeois de Châtonnaye a décidé de maintenir les cornes d’une partie des vaches de son troupeau et en plus en stabulation libre que tout éleveur peut visiter. Exemple à suivre.