Une sixième édition anniversaire !
Festival du film d’animation du 10 au 12 juin

Marjolaine Perreten, fondatrice et directrice artistique | « Trois jours ? ! Euh ben oui pourquoi pas. On peut ouvrir les flûtes ? » Voilà la réaction du comité lorsque j’ai annoncé que, pour notre 5e anniversaire, qui en fait est la 6e édition, je voulais proposer quelque chose d’un peu plus gros.
Anniversaire qui se couple merveilleusement bien avec celui de la Bibliothèque de Savigny-Forel, qui fête d’ailleurs sa 20e année ! Parmi les nombreuses manifestations prévues à cette occasion, l’une d’entre elles rejoint le festival : le vendredi 10 juin, juste avant la cérémonie d’ouverture, la Bibliothèque offre donc l’entrée aux spectateurs de deux séances de longs-métrages exclusifs surprises, qui seront annoncés tout prochainement sur leur site et celui du festival. On ne peut donc encore rien vous dire… à part que l’écriture sera à l’honneur !
Le samedi, la désormais traditionnelle journée de courts-métrages internationaux se tiendra comme à son habitude, avec l’ouverture de la billetterie dès 8h15. La journée sera garnie de programmes adaptés au jeune public dès le matin, avec des films hongrois, estoniens et même coréens, et jusqu’en fin de journée avec des pépites d’Iran, de Chine et même de Serbie ! Les séances 5 et 6 seront, quant à elles, réservées à un public +16 ans, entre lesquelles d’ailleurs vous êtes les bienvenus pour le traditionnel Apéritif des réalisateurs ! La nuit se clôturera avec un long-métrage en plein air (à l’intérieur en cas de pluie). Des foodtrucks seront là pour vous restaurer tout au long de la journée et le Fantômaton, un atelier d’animation très très particulier viendra même agrémenter l’après-midi. ça promet d’être étonnant !
Et le dimanche ? Eh bien le dimanche, vous êtes tous conviés dès 10h au brunch des réalisateurs, gratuit, où vous pourrez venir écouter et poser vos questions aux artistes présents sur les films qui seront passés la veille. Le brunch sera suivi de la séance spéciale des 100 ans de l’Animation suisse (c’était aussi l’année dernière !), puis de la compétition de Documentaires animés, qui clora cette 6e édition avec une étonnante sélection qui risque bien de vous marquer.

Le documentaire animé
On ne le redit jamais assez, l’animation n’est pas une genre, mais une technique ! Mais alors, pourquoi donc l’animation est-elle choisie pour du documentaire ? Ce procédé permet ainsi de reconstituer des éléments qui ne pourraient pas être filmés, comme par exemple la guerre, la violence, etc, tout en se permettant une abstraction artistique qui transmettra les émotions différemment, permettant également la préservation de l’anonymat. Ainsi, l’illustration de sujets complexes ou troublants peuvent être vulgarisés, dédramatisés ou schématisés de manière à rendre le fond plus accessible. Nous sommes donc très heureux de pouvoir vous présenter une sélection exclusivement documentaire, avec des pays surprenants tels que Taïwan, Inde, Hollande, et même Slovénie, qui ont des choses bien étonnantes à vous raconter.
La patte du cinéma d’animation suisse
A l’heure où l’on nous demande de voter le 15 mai pour la Loi sur le cinéma, est-ce que l’on peut dire que le cinéma d’animation suisse a une « patte » ? Qu’est-ce qui peut le qualifier de suisse ?
En tout cas une chose est sûre (votez oui), le cinéma d’animation suisse est bel et bien existant. Il est même à l’honneur cette année au plus grand festival de films d’animation du monde (Annecy), avec plus de 13 programmes suisses. Si on peut dire de l’animation de l’Est que leur spécialité est l’animation de marionnettes, que peut-on dire de la Suisse ?
A la fois influencé par la France pour la Romandie, et par l’Allemagne pour la Suisse allemande, le manque d’écoles de maîtres au cœur du pays a toutefois su forcer les artistes à s’autoformer, ce qui donne un point commun à toute la création suisse : nous faisons comme nous le souhaitons.
L’animation suisse n’est, comparablement au cinéma suisse, pas cantonné à un genre documentaire comme il est facilement observable dans le cinéma de prise de vue réelle helvétique. Reconnu internationalement grâce à des auteurs à la narration atypique, tels que Michael Frei, Michaela Müller ou encore Georges Schwizgebel, le cinéma d’animation suisse a un bel avenir devant lui, surtout avec les ambitieuses nouvelles générations, qui ne demandent qu’un peu de place dans les nouveaux médias (votez oui). Ainsi, la force de l’animation suisse, ce serait la cohérence dans l’anarchie artistique, loin des influences des écoles, sans lois ni règles.
En tout cas moi, j’ai très hâte de voir des séries animées suisses loin des sentiers battus.
Le jury
64 courts-métrages d’animation de 26 pays différents ont été sélectionnés cette année, sur les 1868 reçus. Au total, cela correspond à plus de 171 heures et 40 minutes de visionnage pour l’équipe de sélection, composé de… deux personnes ! (C’est comme regarder les 11 films de Star Wars à la suite… 7 fois)
Être bénévole
Si vous souhaitez donner un peu de votre temps ce week-end animé, même quelques heures, vous êtes les bienvenus dans l’équipe ! Il y a plein de rôles à tenir, entre les entrées, la buvette et la déco (et si mettre des chaises est votre passion, cette annonce est faite pour vous). Vous pouvez également vous annoncer si vous possédez une chambre ou deux de libre pour accueillir un ou une réalisateur-ice. Vous pourrez ainsi recevoir des entrées pour le festival ! Annoncez-vous simplement par mail : festivalanimationsavigny@gmail.com
Au plaisir !


